Pour un peu de douceur

 

Partenariat avec la Maison Passages

Je vis dans Hochelaga depuis trois ans maintenant et suis régulièrement confrontée à de la violence, en particulier envers des femmes. Je ne suis pas dupe et sais très bien qu’il y a de la violence partout, mais elle est ici plus visible, moins cachée. Elle se passe souvent au grand jour, dans la rue, et me donne un sentiment de grande impuissance. Je ne sais pas comment aider, je ne sais pas qui appeler, et je doute parfois que la police soit la meilleure solution.

Rester silencieuse devant cette violence m’est impossible. Elle me renvoie en plein visage ma situation privilégiée : je suis blanche et éduquée, je viens d’une famille aisée et aimante, j’ai un réseau, des ami(e)s présent(e)s, un amoureux respectueux, etc. Je sais très bien que tout ceci ne m’exclue pas de la violence, mais ça me protège tout de même un peu.

Je réfléchis depuis un moment à comment agir, comment venir en aide à ces femmes, souvent plutôt jeunes, qui vivent et subissent des moments difficiles et n’ont pas les moyens pour y faire face. Plusieurs ressources existent mais je n’ai ni la formation ni la force de caractère pour me joindre à l’une d’elles. Alors je me dis pourquoi ne pas les aider? Pourquoi ne pas, à ma mesure, contribuer à leur mission? Et j’ai envie de vous impliquer dans ce processus. On ne peut plus aujourd’hui, en 2019, ignorer les violences faites aux femmes, ignorer l’exploitation sexuelle que certaines subissent, ni ignorer la pauvreté, l’itinérance ou la maladie mentale qui assiège bien des gens, tous milieux confondus. Une dépression, une peine d’amour, la mort d’un proche, la perte d’un emploi, de la stigmatisation à l’école, de l’exclusion, sont toutes des situations qui peuvent entrainer les gens, les jeunes, dans une spirale de malheurs et de malchance. Et ce sont tous des contextes qui rendent les gens, les femmes, vulnérables.

Depuis près de 35 ans, la Maison Passages à Montréal vient en aide aux jeunes femmes en difficulté âgées entre 18 et 30 ans. Elle leur offre un soutien psychologique, une communauté, des activités artistiques, un toit, parfois même aussi un loyer. Elle leur permet, une journée, une nuit à la fois, d’améliorer leurs conditions de vie. Que ces jeunes femmes aient des enjeux de consommation d’alcool ou de drogue, qu’elles soient victimes de violence conjugale ou familiale, ou qu’elles vivent toute autre période difficile, les intervenantes de la Maison Passages sont là pour les aider à reprendre le contrôle de leur vie, sans pression ni jugement.

Leur travail, leur mission, me touche et m’interpelle. C’est pourquoi j’ai envie avec la collection Soie d’y contribuer. Cette collection est une ode à la lenteur, à la douceur. Un rappel à prendre soin de soi. Elle est parfaite pour prendre soin des autres également, non? Et j’espère sincèrement vous convaincre avec ces quelques mots du bien fondé de ce geste, de notre geste.

Alors voici ce que je vous propose : qu’ensemble, nous contribuions à la mission de Passages. Qu’ensemble, nous fassions une différence dans le destin de ces jeunes femmes qui ont grandement besoin de soutien.

Pour chaque vente directe* d’un bijou de la collection Soie, un pourcentage sera versé à la Maison Passages. Vous pouvez magasinez la collection ici.

* S’applique aux ventes faites par L’AUNE directement, sans intermédiaire.
* S’applique également aux ventes directes des bijoux des collections Esquive, Lueur et Soupirs.

Pour en savoir plus : Maison Passages

publié le 28 nov. 2019

Karine Denault